Musée Jeanne D'Arc de Rouen  
         

La Condamnation de Jeanne d'Arc

Après la scène de l'abjuration dans le cimetière Saint Ouen du 24 mai 1431, Jeanne fut condamnée à la prison perpétuelle au pain sec et à l'eau. Au départ de Saint Ouen Jeanne demanda " Or çà, entre vous, gens d'Église, menez-moi en vos prison et que je ne sois plus en la main de ces Anglais". Sur quoi monseigneur de Beauvais (Pierre Cauchon) répondit : "Menez-là où vous l'avez prise" et c'est pourquoi elle fut ramenée au château d'où elle était partie. Ce mot de Pierre Cauchon est la véritable condamnation de Jeanne, la suite nous le prouvera.
Jeanne fut enfin ramenée dans sa prison, tondue et rhabillée en femme. Elle fut menacée de mort si elle revêtait de nouveau des vêtements d'homme (Q 517 ).
Deux versions différentes ont été données à propos de l'habit d'homme que Jeanne allait reprendre dès le dimanche suivant (le 27 mai). L'une par Jean Massieu selon laquelle Jeanne, ce jour là, à son réveil n'aurait plus retrouvé que l'habit d'homme, ses geôliers ayant caché l'habit de femme. L'autre version est donnée par plusieurs témoins dont Martin Ladvenu : "Quant à savoir si quelqu'un s'approcha d'elle secrètement de nuit, j'ai entendu de la bouche de Jeanne qu'un grand seigneur anglais entra dans sa prison et tenta de la prendre par force. Cela était cause, disait elle, qu'elle avait repris l'habit d'homme."

La cause de relapse (retomber dans ses fautes ) fut rapidement menée par Cauchon. Après un interrogatoire ( le lundi 28 mai ) il convoque pour le lendemain les principaux assesseurs. Un vote eut lieu : sur quarante deux votes, trente neuf demandaient que l'on explique à Jeanne qu'il s'agit pour elle d'une question de vie ou de mort. Sur quoi "Ayant entendu l'opinion de chacun, nous juges, les avons remerciés et avons ensuite conclu qu'il fallait procéder contre la dite Jeanne en tant que relapse selon droit et raison". Les assesseurs n'ayant qu'une voix consultative Pierre Cauchon n'allait pas s'embarrasser de formalités gênante pour lui.

Dès l'après-midi de ce jour était expédiée par les soins des notaires une missive à tous les assesseurs, les informant que Jeanne était retombée dans les erreurs qu'elle avait abjurées, serait traduite le lendemain sur la place du Vieux Marché de Rouen, vers huit heures du matin, pour être déclarée "relapse, hérétique et excommuniée" et brûlée sur cette place.

 

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